Lyon : ouverture d’un pôle alimentaire pour lutter contre la précarité 

Pour venir en aide aux personnes vulnérables, la Ville de Lyon installe un pôle alimentaire dans le 3e. Avec trois espaces, le but est de créer un lien social autour d’une alimentation saine.

Pour faire face à la précarité, la Ville de Lyon, en partenariat avec le Centre Communal d’Action Social, a décidé de se positionner sur le droit à l’alimentation pour les citoyens les plus vulnérables. Un pôle alimentaire est en cours de construction dans le 3e arrondissement pour proposer une diversité des prestations aux citoyens. La ville souhaite offrir un accès à une nourriture saine pour tous. Elle veut aussi permettre à chacun de se reconstruire en découvrant de nouvelles pratiques. Ce sont trois espaces qui ouvrent leurs portes pour venir en aide aux plus précaires.

Le restaurant social, déjà existant, s’est déplacé de quelques mètres pour s’installer rue Verlet Hanus. Renommé « La Tablée des Gones », il a été entièrement rénové pour être plus moderne et chaleureux. Ses capacités d’accueil ont quasiment doublé avec 80 places assises gratuites pour les personnes vulnérables. Compte tenu de la crise sanitaire, le service se fait actuellement sur place et à emporter. Ouvert depuis le 19 avril, le restaurant est accessible tous les midis du lundi au vendredi. Environ 200 repas sont servis chaque jour.

Un pôle divisé en trois espaces
En plus du restaurant social, deux nouveaux lieux ouvrent leurs portes. Une épicerie sociale et solidaire va voir le jour à la rentrée, à côté du restaurant. Le circuit court sera privilégié pour permettre un approvisionnement régulier et bio. Un accompagnement social sera également mis en place ainsi que des ateliers de cuisine. Le but de la ville est de permettre à chacun d’être autonome, tout en créant un lien social avec les acteurs du milieu.

Enfin, les anciens locaux du restaurant solidaire ont été réhabilités pour accueillir un tiers-lieu alimentaire. « La Cuisine des Gones » s’inscrit dans cette logique d’alimentation saine avec une cuisine professionnelle et une salle de restauration. De nombreuses activités sont prévues dans les lieux. Depuis le 3 mai, c’est Graille qui investit les locaux trois jours par semaine. L’association, qui prône l’anti-gaspillage, récupère des invendus bio, locaux ou de fournisseurs privés. Avec ces produits, elle prépare des plats lors d’ateliers de cuisine qui sont ensuite distribués aux personnes dans le besoin. À l’avenir, un espace convivial sera ouvert deux jours par semaine aux citoyens hébergés dans des hôtels ou des squats. Ils pourront ainsi participer à des activités collectives et préparer des repas qu’ils pourront manger sur place.