Culture
Histoire de Lyon : le Théâtre des Célestins
S’il est parfois surnommé le théâtre maudit au vu de son histoire, le Théâtre des Célestins est avant tout un lieu emblématique de la ville avec plus de 200 ans d’art dramatique à son compteur.
Des célestins bien trop ancrés dans le théâtre
Avant d’être un théâtre, cet emplacement appartenait à un couvent : celui des Célestins. De 1407 à 1789 ont été construits une église, une abbaye ainsi qu’un théâtre, nommé alors Théâtre des Variétés en 1792. Bien plus petit que l’édifice actuel, le théâtre évolue avec le temps et finit par porter le nom des Célestins, en souvenir des religieux. Lors des travaux de rénovation entre 2002 et 2005, une nouvelle salle est créée : « La Célestine ». La ville de Lyon va alors découvrir les squelettes de deux moines célestins qui n’avaient manifestement pas envie de quitter le théâtre.
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Le théâtre qui brûle
C’est en tout cas le surnom que pourrait porter le Théâtre des Célestins compte tenu de son historique. Près d’un siècle après son inauguration, en 1871, le Théâtre des Célestins est entièrement détruit par un incendie. C’est Gaspard André, le même architecte qui s’occupera quelques années plus tard de la Fontaine des Jacobins, qui est choisi pour reconstruire le théâtre. Le nouveau bâtiment ouvre ses portes en 1877… Mais seulement pour trois ans. Le destin s’acharne et la nuit du 25 au 16 mai 1880, le Théâtre des Célestins disparaît de nouveau sous les flammes. Gaspard André décide alors de reconstruire le théâtre à l’identique.
Laissez la place aux grands noms
En plus de 200 ans d’existence, le Théâtre des Célestins a eu le temps de voir passer sur ses planches de grands artistes. Parmi eux, Jean Marais, Fernandel sans oublier la grande Joséphine Baker qui a fait la gloire du music-hall. Aujourd’hui encore, de nombreux artistes français et internationaux viennent fouler les planches des Célestins. Dans le public aussi, on retrouve parfois des têtes connues. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, Napoléon s’est installé dans l’un des sièges rouges du théâtre.