Histoire de Lyon : la Place Carnot

Au cœur du 2^e arrondissement, la Place Carnot est un lieu de rassemblement et de croisement important en ville. Apparue au 18^e siècle, elle a connu différentes apparences au fil du temps.

Avant la place, le fleuve
Bien avant d’être la Place Carnot que l’on connaît, c’est ici que le confluent entre le Rhône et la Saône se faisait. Quelques projets sont évoqués et en 1770, l’architecte Antoine Michel Perrache imagine un asséchement des marécages et un déplacement du confluent plus au Sud. Lors de son passage à Lyon en 1805, Napoléon 1^er décide de construire une résidence impériale sur ces terres. Si les travaux commencent dès 1813, la chute de l’Empire les stoppe immédiatement et une bataille entre la Ville de Lyon et la compagnie des Travaux de Midi se lance pour récupérer les droits des terres. C’est la ville qui obtient la rétrocession du terrain qui est vendu par lots tandis qu’elle s’engage à aménager une grande place.

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De place des Victoires à place Carnot
Comme beaucoup de places à Lyon et en France, la place Carnot a connu de nombreuses appellations. Plus précisément, ce sont les régimes politiques qui provoquent ces différents changements de noms. Ainsi, lors du Premier Empire elle est place des Victoires, place Louis XVI sous Charles X, place Louis XVIII, lors de la Révolution de 1848 elle devient place de la Liberté puis place de la République jusqu’en 1849. Elle change de nouveau de nom en devenant place Napoléon jusqu’en 1871 et place de Perrache jusqu’en 1889. Ce n’est finalement que le 18 février 1889 que la place obtient son nom définitif : place Carnot. Un hommage au général Lazare Carnot. Le président Sadi Carnot, petit fils du général, vient inaugurer ce nom la même année. Malheureusement, son second voyage à Lyon lui est fatal puisqu’il est assassiné le 24 juin 1894.

La place aux statues
Depuis sa création, la Place Carnot s’est vue décore de nombreuses statues pour la plupart disparue. En 1852, une statue en bronze représentant Napoléon 1^er est construite sur la place. Elle reste ici jusqu’en 1870, à la chute du Second Empire, année de sa destruction. En 1889, pour célébrer le centenaire de la République, une statue est édifiée sur la place. Celle-ci représentait la République accompagnée par trois groupes statuaires et avec dans la main droite un lion, et dans la main gauche un rameau d’olivier. Au moment du percement du métro A, la statue est déplacée et séparée de ses trois allégories, qui elles se retrouvèrent dans le Parc Buzin.

Photo de Une : Guilhem Vellut