Culture
Histoire de Lyon : la galerie des Terreaux
Alors que sa réouverture prochaine a été annoncée il y a peu, il est temps de se replonger dans l’histoire de cette galerie fermée depuis près de 20 ans.
Un passage dans la ville
Lors de sa construction en 1855, on parle plutôt de passage des Terreaux. En effet, l’utilité première de ce passage est de créer une ouverture entre la place des Terreaux et les quais de Saône. Pour ce faire, on entrait d’un côté par une porte en face de l’Hôtel de Ville et l’on en ressortait au niveau de la rue Lanterne. Ce projet s’inscrit alors dans la volonté de la ville de reconstruire le Massif des Terreaux : un ensemble de huit immeubles dont la façade a été réalisée par l’architecte Guiez. C’est la Société Rue Impériale qui s’occupe de créer ce passage. Mais rapidement, le passage des Terreaux va se transformer en galerie marchande, au détriment des habitants de ce complexe.
Quand les magasins s’invitent dans le passage
Dès 1947, la société BHV est autorisée par la ville à exploiter une partie du passage, faisant de lui un lieu de commerces. Mais la SRI finit par acquérir d’autres bâtiments longeant le passage avec un objectif en tête : construire une galerie commerciale de 2 000 m2. Dès 1984, la galerie prend de plus en plus d’ampleur et les magasins se multiplient. Un fait qui ne plaît pas aux habitants des immeubles qui lancent alors une procédure judiciaire SRI. Après des années de bataille, en 1996, la SRI est obligée de démolir sa galerie commerçante. Ce sont en effet les copropriétaires qui obtiennent les droits sur le passage.
Un passage temporaire
Au fil des années, la ville des Lyon est parvenue à réacquérir la majorité du passage. Ceci explique pourquoi, de temps à autre, la galerie des Terreaux reprend en ville. Ainsi, on a pu voir ces dernières années le Lyon BD Festival ou le Quai du Polar investir les lieux le temps de leur présence en ville. Mais plus qu’une exploitation temporaire, la ville souhaite redonner vie à ce passage. L’idée de la mairie écologique aujourd’hui est de proposer une cité des artisans réparateurs avec des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Il faudra cependant attendre encore quelques années, si le projet est accepté, pour pouvoir de nouveau emprunter le passage des Terreaux quotidiennement.
Photo de Une : © Bibliothèque Municipale de Lyon