Culture
Histoire de Lyon : le Pathé Cordeliers
Scala, 8 Nefs, Pathé Cordelier… ce cinéma emblématique de la ville a connu plusieurs vies avant de disparaitre définitivement en 2016.
Un cinéma mythique
À l’origine, la Scala est un théâtre imaginé par Claude Gillet à la fin du 19e siècle. Comme bon nombre de lieux à l’époque, avec l’évolution du cinéma, l’établissement transforme sa salle de théâtre pour des projections de films dès 1906. Rapidement, le cinéma devient l’activité principale de la Scala qui devient le lieu de rendez-vous pour découvrir les derniers films muets puis, dès 1930, les films parlants. Au cours de l’année 1937, la Scala redevient un music-hall pour une saison saluée pour le public. Mais le cinéma reprend rapidement le dessus et la Scala devient l’une des salles emblématiques de la ville avec de nombreuses rénovations au fil des années.
D’une à huit salles
Le groupe UGC reprend les rênes de la Scala, qui prend désormais le nom de UGC Scala, en 1974.Cette même année, la salle de cinéma devient un multiplexe avec pas moins de sept salles pouvaient accueillir des spectateurs. Le lieu compte ainsi trois salles au sous-sol, deux au rez-de-chaussée, une à l’entresol et une avec balcon. En 1985, c’est un exploitant indépendant qui récupère la Scala. Sous la direction de Lucien Adira, le lieu devient les 7 Nefs puis en 1994, les 8 Nefs. La nouvelle salle ? Celle du Paris, immeuble adjacent à la Scala, qui n’est autre qu’un cinéma pornographique.
Une fin de vie sous un autre nom
Après 21 ans d’activité, Lucien Adira cède les 8 Nefs à Pathé. La Scala perd alors définitivement son nom d’origine et devient le Pathé Cordeliers lors de sa réouverture en 2008. Avec sept salles, la huitième ayant fermé ses portes, le cinéma vit encore de belles années d’exploitation…avant sa fermeture définitive. En 2016, Pathé décide de ne pas renouveler le bail du cinéma pour des raisons de travaux importants pour le remettre aux normes. Le 28 février 2016, le Pathé-Cordeliers ferme définitivement son rideau et la Scala entre dans l’histoire des cinémas mythiques de la ville.
Photo de Une : © Bibliothèque Municipale de Lyon