Histoire de Lyon : Lyon, la capitale du rock

Retour sur un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Époque où le punk explose et que Lyon apprivoise ce nouveau genre et son public, devenant rapidement la capitale du rock.

Un style interdit ?
Dans les années 70, le punk fait son apparition sur la scène musicale. Une arrivée qui passe mal à l’époque, notamment pour Louis Pradel qui interdit à cette même période les concerts de rock en ville.Comme point de départ de cette animosité du maire pour cette musique ? Le concert de Led Zeppelin au Palais des Sports en 1973 où le public bien trop nombreux avait vandalisé la salle. Mais dans un esprit de contradiction, plus le rock est interdit, plus la scène se développe. Près d’une centaine de groupes nait et se produit à Lyon, ce qui amène à un léger assouplissement…qui ne dure pas longtemps. En 1978, le concert de Patti Smith à la Bourse du Travail convainc Francisque Collomb, nouveau maire de Lyon, à fermer une nouvelle fois le rock aux scènes locales.

Les concerts qui s’imposent
Alors que le rock est pointé du doigt et banni par les différents maires, il parvient tout de même à s’imposer sur l’une des scènes les plus importantes de la ville. En 1978, c’est bien au Nuit de Fourvière que les groupes locaux et nationaux vont pouvoir interpréter leurs tubes devant une foule en folie. Le New wave french connection rassemble ainsi 5 000 personnes devant ce Woodstock français qui voient défiler Marie et Les Garçons, Starshooter ou encore Au Bonheur des Dames de 16 h à minuit. Malgré les réactions parfois extrêmes du public, comme des lancer de bouteilles ou de canettes sur les artistes, ce concert est considéré comme primordial dans l’histoire du rock. Un événement organisé par le Rock’n’Roll Mops, une salle de concert fermée au bout de deux mois.

Les lieux du rock
En effet, les salles ont tenté de s’imposer pour permettre au rock de vivre. La première, le Rock’n’Roll Mops, ouvre ses portes en avril 1978 et voit défiler des grands noms comme Téléphone et des artistes locaux. Mais le 30 juin, la fermeture administrative coupe cette salle légendaire dans son élan. Il faut attendre pour voir le rock s’imposer, seul le West Side Club du Nouveau Palais d’Hiver parvient à devenir un lieu de rendez-vous. Puisque Francisque Collomb refuse toujours de voir du rock à Lyon, c’est finalement Villeurbanne qui va accueillir en 1989 la salle de concert qu’il manquait à la ville : le Transbordeur.

Photo de Une : Bibliothèque Municipale de Lyon