Culture
10 mythes et légendes passionnants à Lyon
La ville des Lumières est âgée de centaines d’années. Nombre de ses monuments et lieux contiennent des secrets peu connus du public. Réalité ou histoires absurdes, il est toujours passionnant de connaitre ce genre de mystères. Voici donc 10 mythes et légendes passionnants sur Lyon.
L’Île Barbe et ses nombreux mystères
L’Île Barbe est un immanquable de Lyon, mais peu savent qu’elle contient de nombreux mystères remontant pour certains jusqu’à l’époque romaine. Plusieurs abbayes y auraient été construites, la légende dit même que la première serait l’œuvre du soldat romain Longinus, qui a percé le flanc du Christ. Les légendes se poursuivent au Moyen-Âge, où l’île aurait servie aux druides pour des sacrifices humains, puis aux sorcières pour dépouiller des badauds. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un lieu tranquille visité par les touristes.
Le Mâchecroute
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Au Moyen-Âge, de nombreuses inondations frappaient Lyon, mettant en danger leurs habitations. En cherchant une explication, les Lyonnais conclurent que ces crues étaient causées par un dragon qu’ils appelèrent le Mâchecroute. Celui-ci dormait sous le pont de la Guillotière, et détruisait tout lorsqu’il se réveillait affamé ou en colère. Les habitants tentèrent de le faire fuir, en vain puisque de nouvelles inondations détruiront la vallée du Rhône. Une loi forçant les villes à construire des digues fut mise en place, et le monstre n’est pas réapparu depuis.
Le crocodile du Rhône
En 1745, un crocodile s’est perdu au pont de la Guillotière, et a décidé de s’y installer. Il s’est mis à attaquer les embarcations passant près de lui et à manger les habitants, qui n’osaient plus parcourir le Rhône. Les armes à feu étaient inefficaces contre lui, et tout le monde perdit espoir. Un jour, deux condamnés à mort décidèrent de négocier leur survie contre la mort du monstre. Armés de lances et de sable fin, ils se lancèrent et parvinrent à dérouter le reptile, avant de l’achever. En souvenir, le corps de la bête a été suspendu dans la chapelle du Saint-Esprit, puis à la coupole de l’Hôtel-Dieu.
L’abbaye hantée au musée des Beaux-Arts
En 1506, à la place du musée des Beaux-Arts, il y avait une abbaye. Les nonnes qui y vivaient ne respectaient pas les règles de l’Église, se laissant séduire par la débauche et oubliant la chasteté et la pureté. En 1516, les pêcheresses furent expulsées du couvent par le roi Louis XII et sa femme. Alix (ou Alice) de Theizé, considérée comme la plus irrespectable d’entre elles, fut envoyée ailleurs et mourut. La partie la plus intéressante de l’histoire est que son fantôme serait revenu hanter l’abbaye, jusqu’à même posséder ses anciennes compagnes de foi.
Klupea
À l’époque celtique, un poisson hors du commun vivait à Lyon. En effet il s’agissait d’un poisson cyclope, qui a remonté le cours du Rhône jusqu’à la source de la Saône. Il y a trouvé une pierre magique, avec un pouvoir de guérison permettant de soigner les maladies les plus graves. La pierre s’est incrustée dans sa tête, et Klupea est revenu dans le fleuve pour guérir les malades. Tous ceux atteint du paludisme qui touchaient la pierre guérissaient miraculeusement.
La statue du parc de la Tête d’Or
Beaucoup de personnes se rendent au parc de la Tête d’Or, mais d’où vient ce nom ? Au XVIe siècle, un trésor y a été caché. Ce trésor, une tête du Christ faite d’or, a été retrouvé à la fin du XIXe siècle par des ouvriers quand le préfet Vaïsse a souhaité créer le parc. Les travailleurs se sont battus à mort pour avoir ce trésor, et c’est là que le mythe prend une tournure spéciale. La statue aurait pleuré devant ce spectacle, et ce seraient ces larmes qui auraient rempli le lac de l’espace actuel.
La Dame Blanche de la Saône
Le mythe des dames blanches, qui apparaissent souvent au bord de route pour prévenir d’événements affreux, est bien connu du monde entier. Or la Dame Blanche de Lyon, installée au fond de la Saône, sort quelque peu de ce cadre. Il y a deux raisons qui la font connaître, la première étant l’annonce des inondations, la deuxième serait qu’elle enlèverait des jeunes hommes, les faisant disparaitre dans le tumulte de l’eau. Les Lyonnais la craignent, mais ne peuvent s’empêcher de guetter son apparition.
Montée sanglante du Gourguillon
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La montée du Gourguillon, qui relie aujourd’hui les quartiers Saint-Jean et Saint-Just, a un sombre passé. À l’époque, Lyon était une colonie romaine. Il ne faisait ainsi pas bon d’être chrétien, cette religion n’étant pas reconnue par l’État romain. C’est pour cela que les gaulois pratiquants subissaient de nombreuses persécutions bien sanglantes. En l’an 177, ces tortures ont atteint une violence inimaginable, et le sang coulait en rivière le long des rues de cette montée.
Le diamant de la Rue Juiverie
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La Rue Juiverie porte ce nom car il s’agissait au Moyen-Âge du quartier juif. Ceux-ci se cachaient dans les nombreuses traboules de la zone pour échapper aux persécuteurs catholiques. Par peur de perdre leurs possessions dans une fuite, les membres de la communauté se seraient réunis pour acheter un diamant inestimable. Personne ne sait où il se trouve, les Médicis ont même tenté de le trouver en vain. Une autre légende sur le quartier croise celle-ci, l’alchimiste Nicolas Flamel y aurait en effet caché sa pierre philosophale.
Benoit Besson
En 1608, Lyon a connu une vague de froid sans pareil. Tout était gelé, des rivières aux constructions, la circulation fluviale était impossible, et les ponts risquaient de se faire emporter. Les consuls, ne trouvant aucune solution, décidèrent de prier Dieu de les sauver. Un jeune tailleur d’habit, Benoit Besson, décida de tenter de faire fondre la glace. Avec un dispositif encore inconnu aujourd’hui, il y parvint en trois jours seulement. Une polémique éclata, était-ce grâce à son intervention ou à Dieu ? Il fut accusé de pratiquer la sorcellerie et failli passer au bûcher.