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Un tableau de Monet vandalisé à Lyon
Après La Joconde fin janvier, la « résistance civile » se poursuit. Deux activistes du collectif Riposte Alimentaire ont aspergé de soupe le tableau de Claude Monet Le Printemps au musée des Beaux-Arts de Lyon, samedi.
Combat artistique et revendications sociales
Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes ? À quoi rêverons-nous s’il n’y a plus de printemps ? Ont scandé les deux militantes. Par cette action, le collectif réclame l’intégration de l’alimentation dans le régime général de la sécurité sociale et une aide de 150 euros par mois pour se nourrir.
Conséquences d’une action radicale
Si la toile de 1872 était vitrée, le musée des Beaux-Arts a indiqué qu’un constat d’état du tableau sera réalisé et suivi d’une restauration. Une plainte a été déposée pour acte de vandalisme et les deux activistes ont été interpellées, a déclaré la direction du musée.
Une libération sous silence
Elles ont peut-être regardé trop de films américains. Les deux activistes écologistes de Riposte Alimentaire qui ont jeté de la soupe samedi sur le tableau Le Printemps de Claude Monet au Musée des Beaux-Arts de Lyon ont gardé le silence durant leur garde à vue. Selon le Progrès, les enquêteurs ont été obligés de les laisser repartir libres ce dimanche, n’ayant pas pu en savoir davantage sur leur collectif et leurs éventuels complices.
Enquête en cours et craintes de dégâts
Agées de 20 et 23 ans, ces Lyonnaises ne sont toutefois pas tirées d’affaire. Car comme indiqué dès dimanche, le tableau a peut-être été endommagé. S’il est certes protégé par une vitre, Le Printemps de Claude Monet doit être examiné par un expert cette semaine. L’adjointe à la Culture de La Ville de Lyon Nathalie Perrin-Gilbert avait annoncé qu’il n’était pas exclu que de la soupe a pu s’infiltrer derrière la vitre. Il faudrait alors restaurer le tableau, ce qui coûtera cher à la mairie.
Conséquences judiciaires et financières
Reste à savoir si Grégory Doucet, qui a provoqué une polémique ce week-end en « regrettant » l’action mais en estimant que « l’angoisse est légitime », leur enverra la note ou la prendra en charge. Une plainte a toutefois été déposée par la municipalité qui gère le Musée des Beaux-Arts.
Crédit photo : prochasson frederic