Société
TCL : 5 000 jeunes prêts à faire la fête dans le métro lyonnais
Une petite fête dans le métro en période de Covid-19 ? C’est l’idée d’une bande de lyonnais qui ont promu l’événement sur les réseaux sociaux… Sans imaginer que 5000 lyonnais répondraient présents !
« Si tu es en manque de teuf, si tu n’as pas peur des bœufs, si l’enfer ce n’est pas les autres, et que tu veux être des nôtres, ramène ton enceinte bien chargée, ta playlist bien arrangée […] On se retrouve pour 1 heure de folie mouvante, et plus si affinités ! ». Tel était le message lancé sur la page Facebook de l’évènement. Une occupation du métro de Perrache pour voyager en s’ambiançant, dans la bonne humeur. Cet évènement prévu le samedi 17 avril a enthousiasmé plus d’une personne. Les 5000 participants potentiels ont très vite dépassé les organisateurs, qui n’avaient pas prévu de rassemblement aussi grand.
Une symbolique forte mais risquée
L’idée de ce rassemblement dépasse le simple cadre festif. Le message inscrit sur la page Facebook expose assez explicitement la motivation de cette fête : il ne s’agit pas juste d’enfreindre les mesures sanitaires imposées par le gouvernement, mais de lui crier haut et fort un mécontentement quant à la situation culturelle du pays et le manque de considération de l’Etat pour sa jeunesse. Pour les organisateurs, la situation n’est pas durable et les étudiants ne devraient pas être contraints à vivre pour travailler mais plutôt à travailler pour vivre, partager ce genre de moment avec ses proches. Ils parlent alors de « résistance festive », souhaitant danser dans les rames de métro lyonnaises pour dénoncer le « sacrifice de la jeunesse et de la culture » et décrier des mesures sécuritaires qui « profitent seulement à l’économie en oubliant l’humain qui la fait tourner ». Le réseau TCL affirme veiller, s’informer continuellement sur l’organisation de fêtes clandestines sur ses lignes, afin d’assurer leur annulation et la sécurité des passagers étrangers à l’évènement. Le réseau reste aux aguets et entretient un lien direct avec la préfecture, les services de police, pompiers pour anticiper la venue d’évènements anormaux. Toutefois, les organisateurs ne s’avouent pas vaincus et comptent bien réitérer la diffusion d’évènements sauvages en travaillant sur un nouveau lieu de rendez-vous. Affaire à suivre …