Culture
Maison Gutenberg à Lyon : l’art au service de l’agriculture urbaine
Le paysage de l’avenue Jean-Mermoz s’est transformé depuis l’arrivée de la micro-ferme urbaine EcosiAg. Une arrivée soudaine qu’il a fallu expliquer aux habitants du quartier. Pour cela rien de mieux que la médiation artistique.
Depuis janvier 2022, deux containers ont investi le quartier Mermoz. Ces derniers renferment tout un écosystème : un élevage de poissons et une production de plantes aromatiques. Pour imaginer et concevoir l’habillage artistique de cette micro-ferme urbaine, haute de six mètres, l’entreprise EcosiAg s’est tournée vers Maison Gutenberg et ses projets artistiques engagés et inclusifs. « C’est hyper intéressant pour nous de faire du travail de médiation artistique et culturelle, et là, c’était vraiment un projet qui s’y prêtait totalement. » explique Maïa d’Aboville, co-fondatrice de Maison Gutenberg. « L’idée était de sensibiliser et d’informer les habitants sur le rôle de ces containers, sur ce qu’il se passe à l’intérieur et ce qu’est une ferme urbaine.»
Afin de toucher et de sensibiliser un maximum de personnes, Maison Gutenberg a choisi de faire des enfants du quartier les médiateurs de cette agriculture urbaine, en s’associant à trois structures éducatives et sociales : l’école maternelle Louis-Pasteur, le centre social Mermoz et le collège Jean-Mermoz.
Un projet artistique en quatre temps
Création d’affiches en réalité augmentée ou de chimères, poissons-plantes, … au total quatre actions de médiation, ont été initiées par Maison Gutenberg et les artistes Henri Lamy, Dounia Jauneaud et Ferdinand Dervieux. « Avec les enfants de l’école maternelle Louis-Pasteur, on va venir créer une nouvelle fresque sur un panneau en bois. Comme cette école va être détruite prochainement, donc un des enjeux était aussi de créer un atelier où les enfants pourraient repartir avec leur création, pour garder une trace de leur ancienne école. » précise Maïa d’Aboville.
Une fresque de l’artiste Henri Lamy viendra rejoindre les créations des enfants sur la seconde face des containers. « Je peins tous les jours parce que c’est ma passion, donc pour mon cœur, je peins pour tout et heureusement qu’il y a des projets, comme EcosiAg, qui sont sur des thèmes actuels et engagés. » termine Henri Lamy.
> Ce projet de médiation artistique sera inauguré le 22 juin, dès 16h, au niveau de l’avenue Jean-Mermoz.