Société
Lyon : ce qu’il faut savoir sur le jardin des curiosités
Parc lyonnais de 6 000 m2 prisé des photographes pour son mobilier urbain et sa vue imprenable sur Lyon, le jardin des curiosités et ses secrets surplomblent la ville depuis les hauteurs de Saint-Just dans le 5e arrondissement.
Joyeux anniversaire !
Ouvert au public depuis 2001, le jardin des curiosités a été offert à Lyon par la ville de Montréal à l’occasion du vingtième anniversaire des relations de coopération avec le territoire. Ses concepteurs ont souhaité faire de ce belvédère « un lieu accueillant et émouvant, propre à la connaissance, à la contemplation, au rêve et à la détente ».
Montréal s’invite à Lyon
L’aménagement du site a été imaginé autour d’une trame est-ouest (Montréal-Lyon) bordée de frênes du portail à la zone boisée. Ses jardins thématiques évoquent la stratification de Montréal, du fleuve au Mont-Royal et l’organisation orthogonale de la ville au fil des saisons. La structure du jardin, suspendu à la colline au-dessus des toits de Lyon, est comme un écho au pont Jacques Cartier sur le Saint-Laurent.
Chaises poétiques
Le parc est parsemé de six chaises, scellées au sol, réalisées par le sculpteur québécois Michel Goulet. Chacune renferme des inscriptions invitant à contempler le réel, l’absent ou l’imaginé. Elles rappellent volontairement Les Leçons singulières (1990), une autre œuvre de l’artiste qui se trouve au parc Lafontaine et sur la place Roy à Montréal. Les deux œuvres ont en commun d’occuper un belvédère : à Lyon, il s’agit de la colline de Fourvière. Sur le siège d’une des chaises, on peut lire : « On m’a dit que, des hauteurs de Lyon, à la limite du regard, on pouvait quelquefois voir, à plus de cent cinquante kilomètres, là où le soleil se lève, le sommet du Mont-Blanc. » Le texte invite à vérifier si le sommet du Mont-Blanc est visible au moment où l’on s’y trouve, générant une double expérience du regard, celle de la lecture et celle de l’observation du paysage.
Sources : CAUE69 et Projets de paysage