Histoire de Lyon : le musée urbain Tony Garnier

Du nom du célèbre architecte lyonnais, le musée urbain Tony-Garnier prend place au cœur du quartier des États-Unis, dans le 8^e arrondissement de Lyon, et se forme autour d’un parcours architectural.

Le quartier au cœur du musée
Si le Musée urbain Tony-Garnier voit le jour au cœur du quartier des États-Unis, ce n’est pas par pur hasard. C’est bien l’architecte qui est à l’origine de ce projet d’entre-deux-geurres, à la demande d’Édouard Herriot. Le maire de Lyon souhaite voir se construire des habitations pour les ouvriers de la Guillotière et de Vénissieux. Tony Garnier, qui n’est pas à sa première commande passée par le maire, se charge de sortir ces logements de terre. À partir de 1934, les premiers habitants peuvent s’installer dans ces immeubles qui sont loin de ressembler aux idées originales de l’architecte. Ceux-ci sont montés sur plusieurs étages pour accueillir un maximum de population.

Les habitants porteurs de projet
Dans les années 80, ce sont les habitants du quartier des États-Unis qui finissent par demander sa réhabilitation. En près de 50 ans, peu de choses avaient été entreprises et l’image moderne de Tony Garnier semble dépassée. Le comité de locataire à l’origine de ces demandes va finalement rencontrer CitéCréation, alors encore nommé La Cité de la Création. De cette rencontre va naître l’idée de réaliser un musée à ciel ouvert qui rend hommage à l’œuvre de Tony Garnier. Les murs des immeubles seront ainsi à l’image de la Cité Industrielle imaginée par l’architecte ainsi que de ses grandes constructions. Vous pouvez retrouver le Stade de Gerland, l’Hôpital Grange Blanche ou encore les Abattoirs, devenu depuis la Halle Tony Garnier. CitéCréation réalisera par la suite d’autres fresques emblématiques de Lyon comme La Fresque des Lyonnais ou le Mur des Canuts.

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Un musée, différentes visions de la vie
Le Musée urbain Tony-Garnier se veut à l’image des idées de l’architecte. C’est pour cela que CitéCréation va retrouver ses idées de la Cité Industrielle pour mettre en avant son image de la ville idéale. Pour compléter cet imaginaire, six artistes internationaux ont participé aux œuvres en proposant leur vision de la cité idéale. Entre des figures emblématiques lyonnaises, vous retrouverez des imaginaires provenant de la Côte d’Ivoire, l’Égypte, les États-Unis, l’Inde, le Mexique et la Russie. En visitant ce musée urbain, vous pouvez également faire un voyage dans le temps en découvrant un appartement témoin des années 30. Vous plongerez dans l’univers moderne de cette entre-deux-guerres, reconstitué par les habitants du quartier.

Photo de Une : SashiRolls, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons