Découverte inattendue de vestiges romains à Lyon !

Lors des récentes fouilles archéologiques menées par la Ville de Lyon sur le plateau de la colline de Fourvière, une découverte inattendue a captivé l’attention des chercheurs. Sous le prétexte de la construction d’un ossuaire destiné au cimetière de Loyasse, des vestiges romains vieux de 2 000 ans ont été mis au jour, offrant un aperçu fascinant de l’histoire ancienne de la ville.

Une surprise sous la terre lyonnaise

L’équipe d’archéologues, dirigée par Tony Silvino, a entrepris ces fouilles préventives dans le cadre du projet d’ossuaire. Ces recherches, initialement centrées sur le bastion médiéval et le rempart moderne, ont rapidement évolué en une découverte majeure. Les vestiges d’une tour médiévale datant du 14ᵉ siècle, connue sous le nom de tour Beront, ont été identifiés, mais une autre surprise les attendait.

Un mur antique caché depuis des siècles

À cinq mètres sous le niveau de la rue, les archéologues ont exhumé un mur en ruine encore plus ancien, remontant au début du 1ᵉʳ siècle. Ce mur s’est avéré être le vestige du rempart de la ville antique de Lugdunum, la capitale des Gaules. Cette découverte confirme l’existence d’une enceinte autour de la ville, apportant des éclaircissements précieux sur la structure urbaine de l’époque.

Une fenêtre sur le passé de Lugdunum

Tony Silvino, archéologue spécialiste de la période romaine à Lyon, souligne à Actu Lyon, l’importance de cette trouvaille pour la communauté scientifique et l’histoire de Lyon. Il explique que le rempart n’avait pas de vocation défensive, étant érigé 40 ans après la conquête de Jules César dans une région déjà pacifiée. Ce mur ostentatoire avait pour unique objectif de refléter le prestige de Lyon, démontrant l’aisance et la fierté des habitants de l’époque.

Le destin tragique des vestiges

Malheureusement, malgré l’importance de cette découverte, les contraintes des fouilles archéologiques ont imposé des limites à l’exploration approfondie du site. Les archéologues ont dû cesser leurs travaux dès la fin des fouilles pour permettre la construction de l’ossuaire. Les pelleteuses sont passées, emportant avec elles les précieux vestiges qui, autrement, auraient pu révéler encore plus sur l’histoire ancienne de Lyon.

Crédit photo : BreizhAtao