Sport & Bien-être
Portrait de Lyonnais : Big Sabri J, catcheur professionnel
Cette semaine Vivre Lyon se rend à Villeurbanne, à la rencontre de Sabri. Un passionné de catch, qui depuis près d’un an a commencé sa carrière de catcheur professionnel.
« Je m’appelle Sabri, alias Big Sabri J, j’ai 27 ans, et, depuis peu, je suis devenu catcheur professionnel chez AYA Catch.
J’ai grandi en regardant du catch à la télé. Pendant mes années collège, à chaque sortie de cours et pendant les vacances, on se rendait au parc de l’église Sainte-Blandine, pour catcher avec les copains. Les personnes présentes dans le parc, mais aussi nos parents devenaient fous en nous voyant faire ! À cette époque, on avait même créé une sorte de fédération de catch d’adolescents, on réalisait nos ceintures avec du carton, c’était vraiment dingue.
Aujourd’hui, mes potes ont lâché l’affaire, mais pas moi, j’ai décidé de rester un véritable gamin. J’ai quand même bien fait de continuer, car c’est quasiment mon métier maintenant. Après avoir fait 14 ans de foot, et pratiqué différents sports de combat, comme la boxe, le JJB ou le grappling, j’ai décidé, depuis plus d’un an et demi, de m’entraîner, de manière un peu plus professionnelle, au catch. J’ai choisi l’unique fédération lyonnaise, AYA Catch, dirigée par l’ancien catcheur professionnel Stéphane Noguès. Pour l’anecdote, j’avais déjà contacté AYA Catch, quelques années auparavant, mais Stéphane m’avait laissé en vu. Quand j’ai pu le rencontrer, je n’ai pas oublié de le lui rappeler ! Avec du recul, je le comprends, j’étais jeune et je pense que je m’étais très mal vendu. On en rigole maintenant.
Je m’entraîne chaque dimanche au Judo Club Lyon Villeurbanne, et à côté de ça, je fais de la musculation. Pour être sportif professionnel, il n’y a pas de secret, il faut une bonne nutrition et une bonne santé physique. On a vraiment beaucoup de chance, à AYA catch, car le suivi est très carré. Je dois toute ma progression à Stéphane.
Qui dit catch professionnel, dit nom de ring, j’ai choisi Big Sabri J. Quand, plus jeune, je faisais du catch, je me faisais appeler Sabri J. Pour le J ne me demandait pas pourquoi, je n’en ai aucune idée. J’ai toujours dit à mes potes, que, si un jour, je réussissais à aller loin dans le catch, je garderais ce nom. J’ai rajouté « big », car j’ai pris de l’âge, j’ai grandi.
Je ne peux malheureusement pas vivre de cette passion, en France, le catch professionnel n’existe pas officiellement. Alors, je suis étudiant en LEA, et j’attends de valider ma licence pour pouvoir passer le concours de professeur d’anglais. Je suis aussi assistant d’éducation dans mon ancien collège, l’établissement Jean Monnet à Perrache. C’est marrant d’avoir ses anciens profs en tant que collègues. »