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Des nouveaux radars thermiques débarquent à Lyon en 2024
Les boulevards urbains M6-M7 à Lyon seront bientôt sous la surveillance impitoyable de deux radars thermiques révolutionnaires. Ces dispositifs de nouvelle génération sont équipés de détecteurs infrarouges, capables de repérer les automobilistes solitaires qui bravent la voie réservée au covoiturage.
La chaleur de la répression dès janvier 2024
Dès janvier 2024, les premiers flashs feront leur apparition, disséminés stratégiquement le long de la M6-M7. Un radar sera positionné en amont du tunnel de Fourvière, tandis qu’un autre surveillera la zone près de la pointe de la Confluence en direction du Nord. Les images capturées par ces radars thermiques seront acheminées au PC de la police municipale de Lyon, où un agent dédié traitera les clichés avant de les transmettre à l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI).
Une expérimentation jusqu’en 2025
Le conseil municipal de Lyon a voté en faveur de l’exploitation de ces radars thermiques, soulignant l’importance de faire respecter la voie de covoiturage en infligeant des contraventions aux contrevenants. L’expérimentation, prévue jusqu’à fin 2025, permettra d’évaluer l’impact de cette répression sur le respect de la voie de covoiturage. Plusieurs bilans seront réalisés pour déterminer l’efficacité de cette mesure, impliquant les véhicules transportant au moins deux personnes, les transports en commun, les taxis en service, les véhicules Crit’Air 0 et les véhicules de secours.
Des radars pas encore en action
Bien que les radars aient été installés sur la M6 et la M7 en octobre et novembre, ils ne sont pas encore opérationnels. La collecte des données des automobilistes doit être approuvée, avec la CNIL devant rendre un avis dans les prochaines semaines. La Métropole de Lyon espère une mise en service officielle au cours du premier trimestre 2024, après des tests approfondis et la formation des policiers chargés de valider les images.
Sélection aléatoire des contrevenants
L’expérimentation implique la mobilisation d’un policier municipal de la Ville de Lyon, chargé de valider les images et les contraventions. Malgré les discussions en cours entre Lyon et Champagne-au-Mont d’Or pour le traitement des images, des élus de l’opposition municipale s’y opposent. L’algorithme utilisé est décrit comme très précis, capable de distinguer les occupants des véhicules, mais la sélection des contrevenants se fera de manière aléatoire.
Vers une révolution du contrôle routier ?
Les recettes des PV seront partagées entre l’État et la collectivité, soulignant l’importance financière de cette mesure. L’État décidera de l’avenir de cette expérimentation et de la possible multiplication de ces radars thermiques. Alors que d’autres métropoles mènent également des expérimentations similaires, Lyon se prépare à une nouvelle ère de contrôle du covoiturage, avec des radars capables de voir au-delà des vitres des voitures et de sanctionner les contrevenants. Reste à savoir si cette technologie marquera une véritable révolution du contrôle routier.
Crédit photo : J. Photos